Les Platanes

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Maison bourgeoise
Veytaux VD

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La maison "Les Platanes" a été construite en 1837 par la famille Masson-Rosset, sur de grandes caves voûtées datant du XVIIIe siècle. Dotée d’un important pressoir, elle a aussi fonctionné comme exploitation viticole, puis comme pensionnat à la Belle Epoque. La propriété comprend un jardin historique recensé à l’ICOMOS.

Les Platanes anciennement:

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La construction est attribuée au maître d’œuvre Jean Gunthert (1789-1867), également à l’origine du Cercle du Marché à Vevey et du temple d’Yvorne dans le Chablais. Le style néoclassique sobre et régulier dont il fait usage était très en vogue durant les années ayant suivi l’indépendance du jeune Canton de Vaud, en 1803.

À l’origine, l’immeuble comporte trois appartements, les combles étant réservés aux domestiques. Les étages sont organisés selon une typologie classique : une enfilade de pièces de jour côté lac ; un long corridor au centre, les pièces de service (escalier, cuisine et salle de bain) à l’arrière.

La maison est accompagnée d’un jardin comprenant un verger, un potager, diverses aires d’agrément ainsi qu’un pavillon en bois. L’ensemble est organisé autour d’un carré de buis, et structuré par des chemins géométriques en gravier.

En 1872, la maison est agrandie d’une travée côté jardin. Vers 1930, un chauffage central à charbon et des radiateurs en fonte sont installés, entraînant la disparition des poêles à bois d’origine. La dernière propriétaire liée aux constructeurs, Mlle Jeanne-Juliette Marquis, crée un nouvel appartement dans les combles en 1942, en lieu et place des chambres de bonnes. Enfin, elle fait don d’une parcelle des vignes de la propriété pour y construire la chapelle du village vers 1950.

Depuis, et jusqu’à ce jour, ce sont quatre générations de la même famille qui ont pris soin de ces lieux.

Dès 2010, la maison est progressivement rénovée par ses actuels propriétaires. Les travaux ont commencé par la réfection des combles et de la charpente, ainsi que la réhabiliation du jardin. La dernière étape (2022) a concerné la rénovation complète de l’appartement du 2e étage, désormais ouvert aux amateurs de demeures historiques par le biais de la Fondation Vacances au cœur du patrimoine.

Les pièces présentent presque tout le second œuvre d’origine : parquets massifs en chêne ou en sapin, boiseries et stucs, fenêtres en noyer avec leurs verres soufflés, cheminées en marbre du Chablais. Plusieurs campagnes de sondages ont permis de mettre à jour certains des décors antérieurs : peinture au pochoir, faux-bois et papiers peints. Tous ces éléments ont été conservés, restaurés et mis en valeur sous forme de témoins ou de fenêtres archéologiques. La nouvelle mise en teinte des parois se fonde entre autres sur les recherches précitées. Elle évoque un environnement XIXe, sans prétendre restituer un hypothétique état d'origine qui n'est pas connu.