Maison du Lieutenant Baillival

Maison du Lieutenant Baillival

Demeure patricienne
Vaud VD

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Un rêve de maison qui a su préserver ses trésors au fil du temps. Ancienne demeure patricienne, puis de 1970 à 2011 : hôtel historique. C'est aujourd'hui une maison privée, elle se décline en 4 niveaux, enrichis d'un ameublement chiné avec passion. Visite privée sur demande par email. Michel Blanc et son épouse Valentina vous recevront dans leur demeure. Vous y trouverez, conservé avec un souci d'harmonie et d'authenticité, des peintures d'époque, des vitraux illustrant les anciens propriétaires ou leur blason, un jardin romantique jouxtant le prieuré et le Nozon.

Dès le milieu du XVIIème siècle, quelques-uns des fils des meilleures familles vaudoises qui vont faire carrière d'officier dans les troupes suisses à l'étranger, entreprendront de reconstruire sur un plan plus large et majestueux, la demeure ancestrale. Le puissant courant novateur qui se manifeste dans l'art français se répand sur la future terre vaudoise. C'est la fin du règne des Ducs de Savoie. Berne envoie ses artisans sur tout son territoire. L'apport du goût français dans l'architecture suisse et la décoration de cette demeure s'affirment par les peintures, les vitraux, et les paysages qu'elle contient. La maison entre-bâtie, avec façade sur rue, et façade sur cour et jardin, apparaît telle qu'on la trouve déjà au moyen-âge, dans toutes les villes de France. L'influence du Nord, exercée par Berne au XVIème siècle, se remarque dans la haute toiture à deux larges pans, avec pans recoupés sur les pignons, étalée comme un ample manteau sur la maison à laquelle elle impose son caractère. Le style est régional, sans doute influencé par l'art de nos voisins, transformé par la conception des artistes de cette époque.

Retour au XVIème siècle à la maison du Lieutenant Baillival : En 1536 les Bernois envahissent le pays de Vaud. Les protestants (Lausannois et Bernois) détruisent le monastère au nom de la Réforme. La ville de Romainmôtier, puissance moyenâgeuse, reste le chef-lieu de la région. Le bailli (noble de Berne) est le représentant du gouvernement ; il administre son bailliage et préside la cour baillivale qui comprend le lieutenant baillival (Vaudois), trois assesseurs et un secrétaire.
La famille Martignier (blason d'arrière foyer de cuisine) érige une belle maison en dehors du mur du cloître, vers 1550 (nombreuses réutilisations de la démolition du monastère).
Depuis 1600, elle devient la demeure des lieutenants baillivaux successifs. A deux pas du château du bailli et de la maison de la Dîme qu'il se devait de surveiller, la position est idéale. Le lieutenant baillival Roy transforme entièrement cette maison en 1684. La charpente, le toit bernois et les peintures murales sont terminés en 1695. L'homme de loi s'octroie le droit de posséder la seule fontaine privée du village.
Au XIXème siècle, les Rochaz construisent le renfort Est consacré aux sanitaires, des escaliers intérieurs et les nombreux fours à catelles. Le dernier des Rochaz, syndic de Romainmôtier, transforme la propriété qui était devenue une ferme, lui adjoint tous les bâtiments alentour, en 1917. Il rénove l'intérieur, y ajoute le chauffage central, l'électricité. C'est aussi lui qui entreprend la réfection des peintures sur murs et plafonds du premier étage en 1927. Ses deux filles, puis des neveux s'occupent de cette demeure jusqu'en 1960. La famille Surer s'installe et s'occupera de ces murs pendant 34 ans.
Notre charte de rénovation (bâtiment classe 1, MHV) : depuis février 2002, Michel Blanc, propriétaire, a entrepris un retour au passé. Les monuments historiques vaudois (MHV) ont d'abord fait une étude historique. L'idée générale des rénovations éliminer les transformations du XIXème et XXème siècles qui utilisaient des matériaux impropres à la santé du bâtiment (ciment, béton, plâtre) et installer de nouvelles infrastructures techniques dignes du XXIème siècle.